"C'est vrai, pour être au grand air on est au grand air ici, mais est-ce que je suis une vache ?" Alfred Döblin, Los Angelesplatz
Quand un écrivain allemand parle de Los Angeles, ça peut faire mal. Cet écrivain a aussi écrit sur Berlin. R.W. Fassbinder en a fait un film.
Comme beaucoup d'allemands, Alfred Döblin est allé à Los Angeles. J'ai trouvé cette phrase dans City of Quartz, le livre que Mike Davis a consacré à cette ville.
Je n'ai jamais lu de livre d'Alfred Döblin. J'ai pourtant consacré une longue période de ma vie étudiante à Fassbinder et j'ai souvent été tenté de lire Berlin Alexanderplatz, sans l'avoir jamais fait. Les DVD de Carlotta, je n'ai pas fini de les voir.
Mon intérêt pour Fassbinder remonte à un temps où le DVD n’existait pas. La cinémathèque n'était pas située où elle se trouve aujourd'hui et la BIFI n'existait pas. Que donneraient aujourd’hui mes vhs de L'année des treize lunes ou Le Droit du Plus Fort ?
Fassbinder est un cinéaste urbain. Et j'imagine que cette phrase de Döblin, il aurait très bien pu se l'approprier. Je ne connais pas Los Angeles et je ne suis jamais resté très longtemps dans des villes américaines. Néanmoins, si je devais faire un recensement parmi les films que j'ai vus et aimés, nombreux sont ceux qui n'ont rien d’urbains. A commencer par la plupart des westerns.
Et comme j’aime les clichés, j'ai toujours été intéressé par les images de Los Angeles véhiculées par les journaux, les films et les séries américaines. C'est un peu moins vrai aujourd'hui, mais le livre de Mike Davis m'en redonne le goût. Son passage sur les films noirs est très juste.
Il faudra que je trouve le temps d'aller voir Reyner Banham Loves Los Angeles de plus près. La fin de la saison de Mad Men va me le permettre. J'avais vu le livre de Reyner Banham à La librairie du Moniteur mais ce film me semble vraiment sympa.
Les premières images me font penser à du Russ Meyer période Supervixens. Ça ne peut pas être mauvais...
Pour la photo de Dorothea Lange, voir The Library of Congress.